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Amivélo Reportage "Coureur en devenir"

C'est quoi ?

C'est tout simple et facile, il s'agit de réaliser un petit reportage sur des personnages du monde du cyclisme amateur.

Cela peut aller du passionné de vélo, à l'artisan ou d'une activité en rapport avec le cyclisme.

Tout simplement aussi d'un ancien coureur amateur ou professionnel que l'on connait dans son cercle proche et que l'on a envie de faire découvrir aux autres par le biais d'un petit reportage.

Il suffit d'aller chacun à la rencontre des ces gens qui font partie de ce monde cycliste de près ou de loin et de les solliciter à nous livrer leurs secrets, leurs anecdotes, leurs passions.

Une petite dizaine de questions simples et quelques photos pour émailler le récit sont les bienvenus.

Vous en connaissez ? Prenez le micro ou votre carnet de note et faîtes nous partager un moment avec eux.

Ce mois-ci c'est un nouveau venu dans le monde du cyclisme amateur qui se livre au petit jeu des questions AmivéloReportage. Il est jeune et débute en compétition sur route cette année. Il est le poulain d'un marchand d'un élixir réputé et de lotion capillaire du village de Thenon qui l'à découvert et mis sur un vélo. Le jeune Etienne Greffe, coureur en devenir...

Amivélo Reportage (AR): Etienne, peux-tu te présenter à ceux qui ne te connaisse pas dans un premier temps ?

Etienne : Je m'appelle Etienne GREFFE et j'habite à Thenon en Dordogne. J'ai commencé le vélo en compétition cette année en cadet. Mon pseudo sur le site Amivélo est (Etienne).

AR : Pratiquais-tu un autre sport avant le vélo sur route ?

Etienne : Oui, avant de faire du cyclisme, j'ai joué au football pendant huit ans. J'ai décidé d'arrêter pour me consacrer au vélo.

AR : Comment es-tu venu au vélo ?

Etienne : Il y a deux ans, un certain Arnaud Boissy organisait la « Thenonaise », une randonnée cycliste qui à lieu à Thenon, j'étais très motivé pour y participer et je l'ai faite. Pendant les vacances, j'ai continué à rouler avec le vieux vélo de route de mon père. Même tout seul, j'ai pris et connu le plaisir fou que procure l'effort cycliste. L'année suivante, j'ai acheté mon premier VTT pour faire la grande boucle de la randonnée de Thenon. Je n'ai alors pas arrêté de multiplier les participations aux randonnées des environs, ainsi que les sorties sur route. C'est là que j'ai décidé d'arrêter le football et de m'inscrire dans un club de cyclisme. J'étais mordu, accro au vélo.

AR : Quels ont été les éléments déclencheurs de cette passion et qui t'ont poussé à franchir le pas vers le cyclisme en compétition.

Etienne : Pendant l'été, je regardais tous les jours le Tour de France à la télévision et je me suis dit : " Pourquoi pas moi ? ". Cela m'a donné envie de me mesurer individuellement aux autres et de faire comme les champions du Tour.

AR : Comment cela a été accepté par tes parents ce changement de sport ?

Etienne : Au début, ils n'étaient pas franchement contents et enthousiastes (surtout mon père) de ce changement de pratique sportive. Le prix du vélo, l'équipement vestimentaire, l'entretien du matériel mais aussi les déplacements pour les courses et les entrainements leurs faisaient un peu peur. C'était un gros investissement au départ pour eux sans garantie que je continue vraiment. Aujourd'hui, ils voient que je suis motivé, que cela me plait alors ils me soutiennent à fond.

AR : Tu es en cadet 1ère ou 2ème année ?

Etienne : Je cours en cadet 2ème année. Ce qui correspond à la tranche d'âge des 15-16 ans.

AR : La première course comment s'est-elle déroulée ?

Etienne : Beaucoup de stress avant le départ et pendant la course aussi. Notamment pour évoluer au milieu d'un peloton de 40 coureurs. Il pleuvait des cordes, j'ai déraillé pour finir quand même à la quinzième place et plutôt content de moi.

AR : Pas trop d'appréhension à te lancer pour rouler en peloton ? Avait-tu déjà pratiquais des entrainements de groupe ?

Etienne : Que ce soit à St Crépin d'Auberoche ou Arnaud m'amenait rouler le dimanche matin ou maintenant au cours des entrainements au CC Périgueux, nous roulons à environ une dizaine de coureurs, mais cela n'a rien à voir avec un peloton de 30 ou 40 coureurs. Cela a été pour moi un stress important dans les premières courses. Je n'ai pas cependant vraiment eu peur dés le début et je dirais qu'au fil des compétitions ça va de mieux en mieux. Je me sens maintenant plus à l'aise quelque soit mon placement dans le peloton.

AR : Dans quel club as tu signé ta licence ?L'intégration avec les autres coureurs s'est-elle bien passée ? Tu en connaissais ou pas ?

Etienne : J'ai signé ma licence pour la saison 2013 au Cyclo Club Périgueux Dordogne. Comme je connaissais quelques uns des coureurs qui sont au lycée avec moi, cela a été plus facile. Les premiers entrainements ont été compliqués pour moi mais maintenant je fais vraiment parti de l'équipe comme si j'y avais été depuis le début.

AR : As-tu bénéficié d'un encadrement, de conseils ou d'une prise en main de la part de ton club pour débuter ?

Etienne : Oui, l'entraîneur du club m'a expliqué certaines bases à l'entraînement ainsi que pour les courses. Mes coéquipiers m'ont aussi donné beaucoup de conseils. Maintenant c'est à moi de faire mes preuves.

AR : Depuis le début de la saison tu as fait combien de courses ?

Etienne : J'ai disputé six courses depuis le début de saison. Il m'en a fallu quelques unes pour m'y sentir vraiment à l'aise.

AR : Sont-elles loin de chez toi ou à proximité?

Etienne : Pour les cadets, la plupart des courses sont assez éloignées et se déroulent sur toute la région Aquitaine. Dans notre département il y en a mais pas tous les dimanches. Le championnat d'Aquitaine par exemple se déroule à Pau et ce n'est pas toujours facile d'aller aussi loin pour mes parents.

AR : Des résultats ? Des places ou des victoires ?

Etienne : Je termine 5éme au championnat départemental de la Dordogne. 4éme et meilleur sprinter à Chamiers. Des places d'honneur mais pas encore de victoires.

AR : Si tu devais faire un bilan depuis le début de saison, tu dirais quoi de ta prestation ?

Etienne : J'ai eu du mal à rentrer dedans au début car ce n'est pas un sport évident. Maintenant j'ai l'impression que ça va beaucoup mieux et je verrais sur les prochaines courses au cours de la saison comment je vais évoluer et progresser.

AR : Quels sont à ton avis les points ou tu dois encore progresser ?

Etienne : Je manque d'habileté n'ayant pas fait d'école de cyclisme comme la plupart des autres cadets qui courent avec moi. J'ai encore du mal à prendre de bons départs et parfois je me suis fait avoir pour être dans le bon coup. Il faut que je travaille beaucoup plus la technique pour m'améliorer en course.

AR : tu te définirais plutôt comme grimpeur, rouleur ou sprinter ?Dans lequel de ces domaines tu être le meilleur ?

Etienne : Je suis plutôt grimpeur. Dés que la route s'élève, je me sens à l'aise et surtout capable de faire la différence.

AR : Tu es encore à l'école, comment cela se passe pour concilier études et vélo ?

Etienne : Très bien pour le moment, je peux rouler le mercredi après-midi et le week-end. Cette année, je n'avais pas d'examen à passer donc c'était plutôt cool pour faire du vélo.

AR : Comment envisages-tu la suite de ta saison avec les vacances scolaires qui arrivent ?

Etienne : Cela va me permettre d'aller rouler un peu plus et surtout plus régulièrement. J'espère être en forme pour la fin de saison.

AR : Quelles sont tes ambitions dans le sport cycliste ?Tu comptes poursuivre dans les prochaines années ?

Etienne : Oui, je vais poursuivre en junior en 2014 ainsi que les prochaines années. J'espère pouvoir rouler un jour en 1ère catégorie.

AR : Tu pratiques le cyclisme sur route et aussi du Vtt, y a-t-il d'autres disciplines que tu aimerais découvrir, comme la piste ou le cyclo-cross par exemple ? Peut-être en as-tu déjà fait ?

Etienne : Non, je n'ai pas eu la chance et l'opportunité de m'essayer sur la piste ou sur une épreuve de cyclo-cross. J'ai encore du temps pour les découvrir et j'espère vraiment pouvoir le faire un de ces jours.

AR : Quels sont aujourd'hui les cyclistes professionnelles que tu suis ou que tu admires si il y en a ?

Etienne : J'aime beaucoup les coureurs français, surtout ceux de la Française des Jeux comme Thibaut Pinot, Arnold Jeannesson qui font la différence en montagne. J'admire aussi beaucoup les sprinters comme Arnaud Démare ou Nacer Bouhanni.

AR : Un dernier mot que tu voudrais exprimer ou nous livrer ?

Etienne : Je remercie tous ceux qui me soutiennent, en particulier mes parents, mes amis comme Arnaud qui m'emmène rouler ainsi que ceux qui me suivent sur les courses.

Conclusion

Les jeunes que l'on trouve dans les pelotons minimes, cadets ou juniors sont généralement issus d'une famille ou la tradition cycliste existe souvent depuis plusieurs générations. Il n'est pas rare que le fils suive les traces du père, voir d'un parent proche pratiquant le vélo. C'est assurément plus facile pour se lancer dans ce milieu du vélo et de la compétition sur route. Ce n'était pas le cas du jeune Etienne a qui il a fallut faire ce fameux vaccin, celui avec un rayon de bicyclette. Ce sont les cyclistes et les passionnés de vélo de son village de Thenon qui s'en sont chargés. Il a suffit de lui mettre le pied à l'étrier, la chaussure dans le cale-pied ou plutôt dans la pédale automatique, pour lui faire découvrir, aimer ce sport et prendre gout à l'effort si particulier qu'il procure en course comme à l'entrainement.

Alors que ces jeunes sont nombreux à se tourner vers des sports moins difficiles ou plus en vogue, voir virtuels sur des consoles de jeu, il est très agréable et encourageant de voir qu'il y en a encore qui se lancent dans le milieu de la compétition cycliste et que ce sport leur plait encore.

Encourageons-les à persévérer et à continuer dans la trace de leurs aînés pour que perdure la tradition cycliste amateur, la course de village ou tout simplement la bicyclette de loisir pour le plus grand plaisir de tous les passionnés de la petite reine.

Ils seront les champions de demain.

Remerciements à Etienne, ses parents et à son manager Arnaud pour la participation à ce petit reportage.

 
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