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Souvenirs , Souvenirs de 14 Juillet sur le TDF
14/07/2021

membre du site Cyclisme Amivelo
(Modérateur Principal)

Souvenez vous 14 Juillet 1954 Jacques Vivier vainqueur a Vannes.....

14 JUILLET 1954 : JACQUES VIVIER BEAU VAINQUEUR A VANNES
LE JOUR OÙ JACQUES VIVIER TRIOMPHE UNE DEUXIEME FOIS AU TOUR DE FRANCE


- Il pleut sans discontinuer sur Brest et la campagne bretonne noyée dans la brume. Les rescapés
du Tour enfilent leur imperméable pour aller sans enthousiasme au départ. Deux hommes
manquent à l’appel : l’Espagnol Dalmacio Langarica blessé au coude lors de sa chute de la veille à
Landernau et le Breton André Ruf et, souf rant d’une sciatique. Le forfait de ce dernier réduit à six
unités l’équipe de l’Ouest.
- Quatre-vingt-quatorze coureurs démarrent sur une route rendue glissante. Il est 11h00. Malgré la
pluie, c’est un départ à 50 à l’heure. A croire que les concurrents du Tour mangent du cheval depuis
le départ. Le tir de harcèlements des Suisses ne connaît pas de trêve, même en ce jour du 14 juillet.
Emilio Croci-Torti est le premier artificier de la journée.
- Il s’en va au 15
ème kilomètre, avec Francis Siguenza, puis Emile Guérinel. Ces trois hommes
traversent Daoulas (km 17) avec 250 mètres d’avance sur le peloton. Mais Francis Siguenza jugeant
cette échappée prématurée, se relève et laisse filer Croci-Torti et le Breton Guérinel. Jean Forestier
et Jean Schmitt (Lux.) tentent de s’évader du peloton, couvert de nylon. Hugo Koblet et Ferdi
Kubler les invitent à se tenir tranquille.
Les deux fuyards ont quatre minutes d’avance
- En tête, Croci-Torti fidèle lieutenant de Koblet assure sa part de travail et avec Guérinel, il roule
sec... si l’on peut dire, puisqu’il pleut à torrents. D’une minute au 34
ème km, l’écart monte à quatre
minutes à Châteaulin (40
ème km), ville natale du regretté Camille Danguillaume. Du peloton, Apo
Lazaridès, François Mahé et Jacques Vivier ne tardent pas à se sauver. Tous trois livrent une chasse
118ardente aux deux leaders. Au passage à Quimper (77
ème km), devant les rives de l’Odet, Croci-Torti
et Guérinel possèdent trois minutes d’avance sur Vivier, Mahé et Lazaridès et 3’50s sur le peloton.
Meunier qui venait de crever, était à quatre minutes.
Abandon de Roger Hassenforder
- Quatre kilomètres après Quimper, Roger Hassenforder s’arrête et déclare abandonner. "Je ne suis
pas en condition physique suf isante, dit-il. Plus jamais je ne recourrai le Tour. Je préfère les
épreuves classiques". Ce coup de tête de l’Alsacien n’étonnera pas Antonin Magne. En ef et, avant
le départ du Tour. Tonin le sage nous avait af irmé : "Hassen n’ira pas loin, car il n’est pas en
forme. S’il m’écoutait, il ne partirait pas". En tête, Croci-Torti et Guérinel sont rejoints par Vivier,
Mahé et Lazaridès.
- Au 95
ème km ces cinq hommes traversent Concarneau (100
ème km) où l’air sent la sardine, trente
secondes avant Alomar, Schaer, et 45 secondes sur un peloton tiré par Bobet. Puis à 1’15s vient un
groupe conduit par Van Breenen.
Vivier et Mahé seuls en tête
- Alomar et Schaer s’ajoutent aux cinq leaders peu après Concarneau. Schaer était en tête, l’équipe
de France se relaie au commandement du peloton et au 108
ème km, les fuyards sont absorbés, sauf
Vivier et Mahé qui, voyant rappliquer le gros de la troupe, repartent de plus belle avec 500 mètres
d’avance.
- L’homme du Sud-Ouest et celui de l’Ouest roulent à belle allure et s’accordent fort bien pour se
partager le travail.
Ils sont rejoints par Dominique Forlini
- Avant Quimperlé, Dominique Forlini, stimulé par sa victoire de la veille, démarre en trombe suivi
de Guérinel qu’il lâchera d’ailleurs dans une côte. A Quimperlé, Vivier et Mahé précédant d’une
minute Forlini et de 5’20s le peloton. La longue côté située à la sortie de cette ville permet à Forlini
d’apporter une aide substantielle à Vivier et à Mahé. Derrière, Guérinel est rejoint par Desmet et
Botella. Toujours dans cette côte, Fritz Schaer secoue le peloton duquel il s’extirpe en compagnie de
Geminiani qui, bien entendu, refuse de relayer le Suisse et Gilbert Bauvin, qui vise lui le maillot vert
perdu à Brest.
- Le peloton se disloque. Schaer, très puissant, revient sur Guérinel, Desmet et Botella. Ces deux
derniers ne veulent pas mener. Enfin, ils se décident à aider Schaer. Mais les français appuient plus
fort sur les pédales et le groupe Schaer est absorbé au 138
ème km.
5 minutes 45 secondes d’avance à Hennebont
- Sous la pluie faisant rage, Forlini, Vivier et Mahé roulent vite. Forlini, littéralement déchaîné,
assure les relais les plus rapides. Le peloton se désintéresse de cette fugue, le trio des leaders
augmente sérieusement son avantage. A Hennebont (162
ème km), il est de l’ordre de 5’40s. Il reste
40 km à parcourir.
Allons-nous assister à une deuxième victoire d’étape de Forlini ? Ce n’est pas impossible. Poussés
par un vent favorable, Vivier, Forlini et Mahé qui à Lorient empochent une prime de 50 000 francs,
foncent vers Vannes avec une avance de huit minutes sur l’horaire. Un groupe fort d’une vingtaine
de coureurs est pointé à neuf minutes des francs-tireurs de la course.
1199 minutes d’avance à Auray
- Forlini continue le forcing, bien épaulé par Jacques Vivier et François Mahé.
L’écart grandit encore et à Auray (190
ème km), soit à 21 kms du vélodrome de Vannes, le trio des
leaders passe neuf minutes avant le peloton.
A cet endroit Forlini devient 4ème du classement général, à cinq minutes de Bobet et second
français du Tour.
En dépit de la pluie, il y a une foule énorme sur le bord des routes. On aime le cyclisme en pays
breton.
Les derniers kilomètres n’apportent aucun changement pour les trois leaders.
Mahé pénètre le premier sur la piste de Vannes, suivi de Vivier et de Forlini.
Vivier attaque dans la ligne opposée mais Mahé répond du tac au tac, tandis que Forlini semble se
désintéresser du sprint.
Vivier et Mahé abordent ensemble la dernière ligne droite et finalement Vivier l'emporte, of rant
après Dussault une deuxième victoire d’étape à l’équipe du Sud Ouest.
La moyenne horaire, 39,200 kms pour les 211 kms est magnifique, surtout, si l’on tient compte du
fait que l’étape s’est entièrement déroulée sous la pluie et sur des routes glissantes.
Le peloton survient 8’30s plus tard et c’est Kubler qui remporte le sprint, conservant ainsi son
maillot vert. Bobet garde le jaune, mais Forlini remonte à la cinquième place.
Hassenforder a souhaité bon voyage au Tour
- Roger Hassenforder, monté dans le camion balai, s’est enveloppé d’une couverture et d’un
imperméable. "J’étais malade depuis le matin, af irmait-il.
Je n’ai pas pu manger, mon estomac est détraqué. Le Tour ce n’est pas un boulot pour moi".
Le docteur Berti alerté, ne croit pas un mot des af irmations du Champion de France de poursuite.
"Il a abandonné sur un coup de tête dit le toubib en reprenant place dans sa 4 CV. Hassen n’est pas
plus malade que vous et moi".
L’abandon du maillot jaune du Tour 1953 est diversement commenté dans la caravane.
Les journalistes ont perdu avec Hassenforder, une mine d’échos.
Classement de l’étape : 1. Jacques Vivier (Sud-Ouest) les 211 km en 5h24'22", 2. François Mahé
(Ouest), 3. Dominique Forlini (Ile de France) tous en même temps, 4. Ferdi Kubler (Suisse) à 8'28",
5. Stan Ockers (Belgique), 6. Fritz Schaer (Suisse), 7. Wim Van Est (Hollande), 8. Alfons
Vandenbrande (Belgique), 9. Louison Bobet (France), 10. André Darrigade (France).

RÉTRO VÉLO DORDOGNE – DUTEIL, VIVIER, BRUN © BERNARD PECCABIN
La mémoire du cyclisme en Dordogne


 
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